Kasaï central : Les médias locaux se mobilisent pour renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes

Une émission-débat citoyenne a réuni, ce jeudi 27 novembre, un large groupe d’acteurs locaux au Centre des Ressources pour Enseignants de Kamayi. Initiée par le consortium médiatique Mbuta Tshiminyi Officiel et InfoVibe TV, cette activité s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, une campagne mondiale dédiée à la défense des droits des femmes et des filles.

Sous le thème « Tolérance zéro face aux violences faites aux femmes : agir maintenant pour un avenir égalitaire », journalistes, enseignants, étudiants, membres de la société civile et leaders communautaires ont abordé les multiples formes d’abus qui persistent au Kasaï Central : violences physiques et psychologiques, pressions économiques, discriminations institutionnelles, souvent minimisées ou passées sous silence.

La rencontre a permis de partager des témoignages forts, d’analyser les causes profondes de ces violences et de proposer des stratégies pour renforcer la protection des femmes. Les organisateurs, Josué Kabeya et Alexandre Mulumba, ont mis en lumière le rôle déterminant des médias dans cette lutte.

Selon eux, la presse doit non seulement informer, mais aussi sensibiliser, dénoncer et encourager des comportements citoyens favorables à une société plus égalitaire.

Cette initiative traduit la volonté des médias locaux de s’engager davantage dans la prévention des violences basées sur le genre et de soutenir les actions menées dans la province. Elle adresse également un signal fort aux autorités et aux partenaires : la lutte contre les violences faites aux femmes exige une mobilisation collective, constante et coordonnée.

« Tant que des femmes seront battues, violées ou réduites au silence, notre société ne pourra jamais atteindre l’équilibre »,

a rappelé l’un des intervenants, appelant à un engagement communautaire durable.

En animant ce débat public, les médias de Kananga contribuent à éveiller les consciences et à promouvoir un avenir où les femmes et les filles du Kasaï Central pourront vivre dans la dignité et à l’abri de toute forme de violence.

Fiston bandekele wa muanji